L'âme et l'enveloppe du mot
絵莉 & Alain
... du sens immédiat (l'enveloppe du mot) aux sens cachés à révéler et à interpréter (l'âme du mot) - de l'herméneutique kabbalistique à l'herméneutique japonaise ...
PREMIÈRE APPROCHE
L'âme et l'enveloppe du mot - herméneutique kabbalistique -
Texte du médecin et kabbaliste Eric El-Baze
Les mots - sources de vie du « Séfér Torah » - recèlent, en eux, un mystère caché qui est leur âme, et d’autres mystères moins profonds qui sont leur enveloppe, l’enveloppe du mot : le « RAFATS ».
Dans sa vie dynamique interne, l’âme du mot supplie l’enveloppe du mot de pouvoir dire autre chose, d’exprimer son intériorité. Cette supplication est appelée, en Kabbalah, le « PATSAR ».
Le sens profond débute alors son dévoilement, en se libérant par une brèche faite dans l’enveloppe du mot ; cette brèche est le « PERETS » .
Une fois l’âme du mot totalement libérée, il devient à présent mûr pour une nouvelle combinaison de ses lettres, une nouvelle expression. C'est ainsi que se dévoilera un nouveau mot porteur de sens caché ; cette permutation des lettres au sein d'un mot s'appelle le « TSEROUF » : le combinatoire qu’utilise la Kabbalah pour dévoiler le sens secret de la Torah.
A partir de là, l’âme du mot va se déployer pour se lier à l’âme de celui qui en étudie les secrets, afin qu'ensemble ils s’envolent vers la Source créatrice ; cet envol du mot et de l'âme de celui qui l'étudie, est appelé, en Kabbalah, le « TSIPOR », l’oiseau !
DEUXIÈME APPROCHE
L'âme et l'enveloppe du mot - herméneutique japonaise
Le journal de 絵莉 - Eli-Noriko
Noriko Dalila : interprétation de la calligraphie japonaise
L’enveloppe du mot, le « RAFATS », et l’âme du mot - son intériorité, le « PATSAR » - évoqués par la Kabbalah, ressemblent beaucoup à la culture japonaise.
Dans la calligraphie japonaise il y a trois sortes d'écriture : Kanji, Hiragana et Katakana.
Par exemple, quand on écrit les noms de personnes en Hiragana ou en Katakana, c'est l'enveloppe des noms (des mots). Mais si l’on écrit leurs noms en divers Kanjis, cela devient leurs âmes, l'âme du nom (du mot), parce que il y a des signes spéciaux dans le Kanji qui ouvrent vers d'autres sens à interpréter.
